mardi 30 avril 2013

Michel Colombier : Une Chambre en Ville


Au cas où vous ne le sauriez pas, La Cinémathèque organise une expo et une rétrospective Jacques Demy jusqu'au 8 août. Pas totalement cons chez Universal, ils se sont dit que c'était peut être le moment de rééditer le soundtrack du mal aimé Une Chambre en Ville. Du coup, je n'aurais pas à commander le cd (le vinyle est quelque part dans mon garage) chez Kritzerland.
Dans le livret on apprend que Michel Colombier "avait envie d'écrire une adaptation en anglais du thème La Poupée pour la proposer à une chanteuse du type Céline Dion"; Dieu merci, le compositeur est mort avant que ce projet ne se réalise, on appelle ça la justice divine.


PS : j'vous ai déjà dit que les épaules des femmes me faisaient craquer ?


Michel Colombier : Une Chambre en Ville (Universal, 2013)

1 commentaire:

  1. On connaît les films par coeur, d'autant plus que les éditions dvd récentes ont comblé les manques filmographiques, mais rien que la perspective de revoir Lola, la baie et autres, restaurés m'enchante. Une chambre en ville, malgré les controverses liée à la trivialité plus appuyée des situations voire du langage, plus les fameuses scènes de luttes avec les compagnies républicaines, est assurément le dernier grand Demy, avec un romantisme assumé un peu plus vénéneux que d'(extra)ordinaire. Je crois qu'il est (et a été) mal aimé parce qu'on y sent que c'est la fin des haricots car ça mouline du grain noir dans celui-ci... Donc dépressif et peu aimable mais pas à la manière des parapluies, bien plus désespéré. Tous les autres films des années 70 et 80 de Demy, sont pour des raisons diverses, aléas de production et d'inspiration, bien moins heureux. Et puis, Dominique Sanda a du chien! Mon film préféré d'elle avec le sublime "Voyage en douce" de Michel Deville, tourné juste deux ans avant... Apparemment, Louis Malle lui a consacré un portrait en 77, vais me mettre en quête de celui-ci. Sinon, le "Jacquot de Nantes" de Varda que je n'avais pas vu, est un formidable et émouvant hommage. Par un beau revers de situation, c'est la vie de Demy qui devient matière à fiction, comme un retour à l'envoyeur, clichés et stylisation compris, là où le réalisateur n'avait cessé de faire entrer quelques touches de réalité dans ses fictions bariolées. Donc un beau jeu de portes plus ou moins dérobées, le corps fatigué de Demy et une sorte de célébration de l'âme enfantine. La conférence donnée par Jean Marc Lalanne à la cinem., sur l'apparition de la chanson dans le film français principalement depuis la nouvelle vague, était excellente. Dès sa mise en ligne sur Daily Motion ou autre, ruez-vous dessus. Très belle gestion des temps de parole ponctuées par des pauses musicales à la manière d'un disc-jockey avec toute une tradition de citations de l'insert musical, pas simplement illustratif ou émotionnel, du Godard de "Vivre sa vie" à "la Maman et la putain", en passant par "le vent de la nuit" de Garel et les inévitables contorsions de Lavant sur Bowie, puis dans le registre contempopo, Honoré (argh, j'assume), "la france" de Bozon et "l'appolonide.." de Bonello. Par contre, je pense pas que les extraits soient visibles pour des questions de droit. A vérifier

    Robert
    (qui oublie toujours son parapluie)

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