En 1976, cela fait plus de 10 ans que Moriyama se consacre à la photo, il a déjà à son actif une bonne poignée de livres où il est "allé au bout de la photographie", selon ses propres termes, et travaille à cette époque en mode automatique pour le magazine Asahi Camera, le voilà donc parfaitement mûr pour un petite dépression. Mais, heureusement, c'est à ce moment précis que son mentor, Eikoh Hosoe, lui propose sa première exposition personnelle au Nikon Salon. Quelques semaines avant cette grande première, Moriyama décide de partir se ressourcer à la campagne, au nord est du Japon, à Tono, une ville rendu célèbre grâce au livre de l'ethnologue Yanagita Kunio, Tales of Tono, qui y répertoria au début du XXème siècle les contes et légendes traditionnelles de la région, nous révélant pourquoi la queue du singe est courte ou pourquoi le corbeau est noir. C'est là qu'il trouve matière pour son expo qui sera composée uniquement de la série de photos prise dans cette région, et qui s'intitulera Tales of Tono, en hommage au travail de Kunio.
Cette nouvelle édition de ce que l'on peut donc considérer comme le catalogue de la première expo personnelle de Moriyama bénéficie d'une traduction en anglais de la longue et passionnante postface écrite à l'époque par le photographe, c'est son principal atout par rapport à la précédente réédition japonaise en 2010 chez Kobunsha Bunko.
De son côté, Aperture vient de sortir Labyrinth qui pose la question "quoi de mieux que des planches-contact pour appréhender le travail de photographes à la gâchette facile comme Moriyama et Araki ?"
Les publications Moriyama n'en finissent plus de se multiplier ! Ils faut ajouter Bye Bye photographye en poche chez Kodansha, une monographie chez Tate, "Journey for Something" etc...
RépondreSupprimerbref... ça me fatigue un peu... d'autant plus que je n'ai pas le temps d'allez faire un tour à Londres ! Tu nous raconteras...
Bonsoir Lautrec, vous pouvez toujours aller à PolkaGalerie à Paris , si j'ai bonne mémoire il est exposé sur 3 cycles/thèmes , voyez ! C'est mieux que rien ( enfin peut-être que je ne vous apprends rien, mais comme disait ma grand-mère : " on ne sait jamais !" .
SupprimerGdlR
oui oui... bien entendu. Mais je ne crois pas qu'un anglais traverse la Manche pour voir la galerie Polka !
SupprimerC'est sûr que si vous habitez l'Angleterre c'est pas très pratique , mais bon à Paris y a pas que la galerie Polka ... y a aussi la tour Eiffel! Et puis Disney-Land pas loin non plus , je dis ça où vous aimeriez prendre des photos Pop . Bye bye.
SupprimerPS: J'ai oublié de signer, pardon !
SupprimerGdlR
http://www.selectism.com/2012/10/22/daido-moriyama-william-klein-tate-modern/
RépondreSupprimerBon pour ceux que ça intéresse et qui auraient l'intention de se rendre à Tokyo/Shinjuku prochainement, j'ai identifié l'adresse du restaurant favori de Moriyama ou il se rend chaque jour (2:43 de la vidéo).
SupprimerCa m'a pris 1h (j'ai que ça à faire ;-) mais grace à google street j'ai trouvé le spot exact!
Eh ben, plus je vois du Moryiama, plus je me dis que je vais aller à l'expo de Paul Graham. Ca me coutera moins cher. Et puis j'ai beau me dire que, j'ai beau me forcer à, je sais pas, mais l'école provoke tout ça, ben ça me gonfle un peu je crois. Moryiama c'est un peu le monde d'avant, non?
RépondreSupprimerBon je nuance ce que je dis: j'ai toujours aimé sa photo de chien. Giacomelli avait fait une photo du même tonneau avec un angle lus ouvert. Mais Giacomelli est catholique c'est vrai (en plus d'être du monde d'avant lui aussi).
RépondreSupprimerJuste pour info : le format poche, qui pourrait vous refroidir, de la réédition de Tales of Tono est fidèle à l'original !
RépondreSupprimerTu as l'air d'aimer Daido Moriyama, et je te comprends. Meme si j'ai souvent l'impression, notamment quand je vois ce mauvais documentaire "Near Equal" ou je sais plus quoi, filme par un jeune con qui revet le vieux photographe d'un vieil habit rock poussiereux et ringard qu'il fantasme tout seul, quand Moriyama est tout sauf rock'n roll, l'impression, donc, que je ne l'aime pas forcement pour les memes raisons que tout le monde. Ses photos noir et blanc des annees 60/70 vues et revues ne sont pas les plus belles, pour moi c'est encore trop tamponne Japon-photo-annees-rock'n-roll, et puis Moriyama Daido en expo ne vaudra jamais le fait de feuilleter ses meilleurs recueils d'images, Buenos Aires, Jinjuku Plus ou certains des Kiroku, pour ma part en tout cas. Il le dit lui-meme dans une interview, les expos ca m'ennuie, regrouper des images dans un livre c'est tout de meme autre chose. J'ai la chance du cul d'aller le voir en conference la semaine prochaine (en plus aux bras de Mariko, la jolie fille au Mamiya 7 qui zozote, double fievre donc), j'aimerais bien lui parler un peu mais je sais pas quoi lui dire et puis j'ai peur d'etre decu. J'ai sillonne Shinjuku cet ete (je n'habite pas a Tokyo) en me disant, c'est la..., et puis finalement rien, et puis tant mieux. Et puis je prefere regarder les filles a courir apres un vieil homme. Tout ca pour dire, plutot que Near Equal, il y a ce documentaire fait par NHK je ne sais pas quelle annee, bien plus beau et plus proche du personnage (si tu ne le connais pas deja):
RépondreSupprimerhttp://v.youku.com/v_show/id_XMzU0OTk2Mzk2.html
C'est mis en ligne sur un site chinois et c'est sans sous-titre, mais bon...
Disons que les expos de photos j'les fais par principe, on va dire ! Mais, en fait, il n'y a que les livres qui m'intéressent vraiment !
Supprimer"Si tu ne le connais pas deja", je parlais du documentaire bien sur!
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