"Je crois que j'aime surtout ce disque parce qu'il horripile tout le monde"
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jeudi 6 mars 2014
Mise à sac
Le Figaro, 19 novembre 1967 :
« Au bout du compte, qu’a voulu faire l’auteur ? Un film social sous un prétexte policier ? Tentative risible. Qu’en subsiste-t-il ? Un film à suspense privé du moindre suspense. Un récit morne. Mépriser l’action ? La traiter avec désinvolture ? Aussitôt elle se venge ! Dénigrer le cinéma traditionnel ? C’est parfois le plus sûr moyen de rétablir ses mérites ».
Y'a pas à dire, ils savent vraiment donner envie au Figaro.
Un film rare, très rare, ni dvd à commander sur Amazon, ni fichier à télécharger sur Surreal Moviez, on fait comment alors ?
Et bien on va tous à la Cinémathèque demain soir où Alain Cavalier nous présentera lui-même son film.
Publié par
Arturo B.
à
09:58
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lundi 18 novembre 2013
mercredi 17 juillet 2013
La Chamade
Extrait de La Chamade d'Alain Cavalier, 1968.
Publié par
bazooka
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19:13
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mercredi 9 janvier 2013
mercredi 2 janvier 2013
Une shortlist de films d'amour par Poto et Cabengo
Martin et Léa, d'Alain Cavalier, 1978
Jusqu'à la découverte de Martin et Léa, il y a 15 ans, je tenais pour impossible de filmer une rencontre amoureuse : impossible de restituer par le jeu tout ce qui (se) passe alors entre deux êtres, impossible de documenter ce face-à-face, ce corps-à-corps sans le troubler. Cavalier filme un couple d'amis, de véritables amants comme il en existe peu : leurs regards, leurs intonations de voix, leurs mouvements, leurs corps sont absolument destinés l'un à l'autre. Chaque plan capte cette attraction commune. Parce que le moment de la rencontre, très fragile, est déjà derrière eux, mais parce qu'ils sont toujours aimantés l'un par l'autre – amantés ?–, ils peuvent rejouer leur découverte mutuelle. Cavalier a su donner à cette rencontre son écrin : un film sobre, réaliste, quotidien, presqu'entièrement tourné en chambre, où seuls quelques fondus au noir viennent enchâsser étreintes et disputes.
A regarder après, si on a le coeur bien accroché, son pendant : Ce répondeur ne prend pas de messages, de 1978 également, où Cavalier filme son propre désespoir après la mort accidentelle de sa compagne. Tête entièrement bandée, il se souvient, dans leur appartement qu'il vide de ses derniers objets. Que reste-t-il de soi après la mort d'une personne qu'on a aimée de tout son être ? Pas grand chose : quelques souvenirs, déjà plus de visage, bientôt plus de raison, ni d'images. (ndr : Dieu merci, le film n'est pas disponible sur le net et le dvd est épuisé.)
Behindert, de Stephen Dwoskin, 1974
Encore un re-enactment: deux vrais amants rejouent leur histoire. L'amour pouvait d'autant moins s'y tricher que le film n'est que corps et regards, plongés dans un brouillard de sons et de musique électronique. Les 15 premières minutes, celles de leur rencontre, sont parmi les plus belles de toute l'histoire du cinéma : Dwoskin serre son visage à elle, dont il ne peut se détacher ; elle lui rend son regard. Emportés par la caméra subjective, on est partout, désirant avec lui, désirée avec elle. Une expérience dont on ne se remet pas.
L'Inconnu, de Tod Browning, 1927
Jusqu'où peut-on aller par amour ? La folie ou la mort paraissent bien peu à côté de la mutilation que s'inflige Alonzo. Celui qui jouait le manchot dans un cirque renonce réellement à ses bras par amour pour la fille du patron qui a en horreur les mains des hommes. Joan Crawford est belle à se damner, Lon Chaney génial d'agilité et d'une noirceur que son amour illumine. L'ouverture, où il lance avec ses pieds des couteaux qui peu à peu dénudent la belle, est affolante d'érotisme.
J'entends plus la guitare, de Philippe Garrel, 1991
Toute l'intensité et la beauté de l'extase amoureuse, fracassée sur l'impossibilité à vivre ensemble, à vivre tout court. Ici, c'est l'héroïne qui fait le fossoyeur, mais on se prend à penser que ça aurait pu être tout autre chose, l'existence pourvoyant généreusement en occasions de désespérer. Qui a dit que l'amour devait être heureux ? Un magnifique hommage à Nico, qui a partagé la vie de Garrel pendant de nombreuses années. "I have come to lie with you / I have come to die with you”.
Party Girl, de Nicholas Ray, 1958
L'amour rédempteur ? Si on a envie d'y croire une fois, c'est bien celle-là. Dans le Chicago des années 30, en pleine Prohibition, une danseuse de cabaret rencontre un avocat de la pègre, et tout entre en crise : les personnages qui voudraient échapper à leur rôle et à leur monde, le film noir qui se fait bousculer par le musical et le mélodrame, le technicolor qui est saturé à l'extrême... Toujours somptueusement belle, Cyd
Charisse est enfin incarnée et sensuelle dans ce rôle qui lui laisse pour la première fois une part maudite. Transposition réussie par De Palma avec L'Impasse, qu'on peut voir à la suite.
L'Amour fou, de Jacques Rivette, 1968
Claire devait être Hermione dans l'Andromaque que son mari, Sébastien, monte au théâtre. Et puis, allez savoir pourquoi, elle renonce. Sébastien, délicat, la remplace par son ex-femme. De répétition en répétition, la pièce s'assemble, et le couple se délite. Jalousie, dépendance, déphasage, trahison, déception et fureur de ne plus trouver chez l'autre ce qu'on voudrait désespérément y voir : tous les drames d'un amour ravagé plus qu'épuisé. La séquence de leurs retrouvailles, le temps de détruire joyeusement leur appartement, est aussi celle de leurs adieux : un îlot de désir libre et fou où on serait bien resté. Bulle Ogier ne pouvait peut-être pas être Hermione, mais personne n'aurait pû être Claire à sa place.
PS : à part ça, je n'ai jamais vu autant de pyjamas dans un film. Un grand “pajama game”, donc.
Publié par
Arturo B.
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11:52
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lundi 12 novembre 2012
dimanche 3 juillet 2011
Alain Cavalier : L'Insoumis (1964)
Enfant, j'adorais les films policiers avec Alain Delon parce qu'à la fin les personnages qu'il interprétait finissaient quasiment toujours par mourir. A l'époque, je ne savais pas que ce rituel avait débuté dès 1964. En préambule, je tiens aussi à préciser que, pour moi, le Alain Delon des sixties est de loin le plus beau gosse du cinéma.
Nous sommes quelques-uns à le savoir mais il est toujours bon de le rappeler : Alain Cavalier n'a pas attendu l'invention de la DV pour être ce cinéaste génialement atypique, preuve en est avec son deuxième film.
L'Insoumis débute comme un polar politique en Algérie, du côté OAS, juste après le Putsch des Généraux, vire au film d'amour passionnel et se termine dans une ferme au Luxembourg. Alain Cavalier ne fait rien pour séduire son public, et d'autant plus son public de l'époque : le personnage principal est antipathique (par la grâce de Cavalier, ce légionnaire déserteur finira néanmoins par émouvoir le spectateur), et le cadre de l'histoire s'inscrit dans une actualité des plus controversées (et non ! Le Petit Soldat de Godard n'est pas le seul film français de l'époque à aborder frontalement la Guerre d'Algérie !).
Ce qui frappe aussi, c'est cette approche déjà très intériorisée, intimiste, des personnages et de leur psychologie, une approche qui deviendra petit à petit la marque du réalisateur. Et puis il y a cette magnifique partition de Georges Delerue aussi émouvante que discrète : "Avec Georges Delerue, nous avons décidé de ne commencer à entendre l'orchestre qu'après 50 minutes de film. Au moment où le héros comprend qu'il peut mourir. Cette entrée tardive, je me souviens, était si réussie que le spectateur n'était pas surpris mais simplement pris par la main pour aller ailleurs, vers un pays plus vaste que l'image" (Alain Cavalier interviewé par Stéphane Lerouge dans le CD Le Mépris de la collection Ecoutez le Cinéma)
Comme avec son premier film, Le Combat dans l'île, Alain Cavalier fait évidemment un bide avec L'Insoumis. Il connait un tout petit peu plus de succès avec les 2 suivants, Mise à Sac (pas vu !) en 1967 et La Chamade (sublime !) en 1968. Un début de reconnaissance qui ne l'empêcha pas de s'éclipser 8 années, avant de revenir avec le génial Le Plein de Super en 1976.
Alain Cavalier méritait amplement la gloire que connurent ses pairs de la Nouvelle Vague mais l'histoire en décida autrement. Collaborer avec Delon, Deneuve ou Delerue n'y changea malheureusement rien.
Publié par
Arturo B.
à
17:03
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Soundtrack
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