Film d'un
éternel ado attardé (ce qui, venant de moi, ne serait pas forcément péjoratif mais, là, y'a quand même des limites)
nombriliste tournant à vide dans son petit monde poussiéreux (oh ! la belle Gretsch ! Raah ! ce bon vieux rock'n'roll ! Oh ! t'as vu, il a aussi mis une photo de Burroughs et d'Iggy Pop sur le mur : tu crois que c'est comme ça pour de vrai dans sa chambre à Jim ?! Ce genre !), nappé d'un humour de vieux con (antinomie) bien lourdingue (au montage, un stagiaire lui a conseillé de couper sa blague sur les téléphones portables), quand ce vieux con ne se montre pas pompeusement didactique (la visite de Detroit tristement en ruine et abandonnée, merci monsieur, on n'était pas au courant : "Tu veux que j't'emmène au musée de la Motown ?"), et tout ça n'arrive même pas à être sauvé par son ambiance poussivement las et j'm'en foutiste.
Voilà, pas de quoi en faire 15 feuillets, c'est samedi, y'a mieux à faire, passer l'aspirateur par exemple...
Je suis très surpris par la virulence de ton papier envers ce film !! Il est donc si mauvais que ça ??? Quand même Arturo, c'est Jim Jarmusch !! Un de mes cinéastes fétiches, un immense créateur à la filmographie impeccable ! Mais ne l'ayant pas encore vu, je n'oserais me prononcer ! Je compte le visionner rapidos et repasserai donner mes impressions.
RépondreSupprimerA +
Ok, à quand des critiques cinématographiques positives ? (lol)
RépondreSupprimerT'es le premier à nous balancer des livres de photos sur Detroit et ses ruines, pourtant c'est bon on est courant hein !
RépondreSupprimerJarmusch n'a jamais été un cinéaste important ni même talentueux - au mieux, deux ou trois de ses films sont supportables - , il a simplement la chance d'être adulé, pour des raisons qui m'échappent, par 95% des critiques. Ce nouveau film est caricatural, décoratif, affligeant, j'ai même cru, deux heures durant, qu'il avait été réalisé par Sofia Coppola ou Wes Anderson. Triste spectacle ! Le Wong Kar-wai du début des années 90 aurait sans doute su créer quelque chose de grand et réellement romantique avec un matériau de base similaire.
RépondreSupprimerAh et j'oubliais: situations grotesques, mise en scène quasi inexistante et acteurs complètement paumés, ne sachant que faire de leur corps
SupprimerOuf, je ne suis donc pas tout seul dans mon Jarmusch bashing. En fait, je sais que nous sommes plusieurs à penser que c'est au mieux un réalisateur pour étudiants en Lettres juste bon à être détruit à grands coups de bazooka (coucou).
SupprimerAprès, je ne suis pas sûr de te suivre totalement sur WKW, dont je n'ai jamais osé revoir les films depuis que j'ai quitté la fac de Lettres...
Jarmush c'est pas un rockeur raté ? That's why il est adulé par ces critiques qui sont eux même des cinéastes (ou musiciens) ratés
SupprimerOh ! Putain...
SupprimerJe ne saurais dire si WKW est lui aussi un cinéaste pour étudiant(e)s en lettres vu que je n'ai jamais mis les pieds dans ces endroits de perdition. Par contre, sur un tel sujet, il aurait été souhaitable d'avoir affaire à un réalisateur possédant un brin de fluidité esthétique (particulièrement au montage) ainsi qu'un minimum de lasciveté dans le regard (au moins pour le rendu à l'image). J'ai quand même rarement vu des personnages prétendument romantiques être aussi peu en symbiose. Leurs rapports physiques - réduits à néant ainsi qu'à l'inertie - sont illustrés par des plans fixes dignes de spots publicitaires pour les déodorants. En outre, les coupes de cheveux improbables dont sont affublés Adam et Eve (je me retiens de rire là) m'ont davantage rappelé les personnages absurdes de Pierre La Police que les grandes figures du rock psychédélique. Un burlesque involontaire qui culmine dans cette scène où Tilda S (décidément trop vieille pour le rôle) singe deux ou trois expressions faciales ridicules au moment où un passager de l'avion se blesse avec une canette - épisode digne d'une série télé pour teenagers relatant des aventures de vampires. On sent bien que les acteurs tentent de se dépatouiller de scènes ingérables, plombées par des dialogues insipides. A la base, j'aurais plutôt été amateur de ce décorum de brocanteur (vieux disques, livres rares, machines, guitares et mobilier vintage) mais ça se saurait s'il suffisait à un cinéaste d'exhiber son bric-à-brac poussiéreux pour réaliser de bons films.
SupprimerHeureusement, on va pouvoir se rattraper avec ça : http://www.youtube.com/watch?v=fnxrcrW9Kho
SupprimerAhah, enfin du vrai cinéma d'auteur !
SupprimerWow, trop à contre courant les mecs !
RépondreSupprimerIl ne sera pas dit que nous sommes des réacs ratés
RépondreSupprimerLucien, Margerin.
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