"Je crois que j'aime surtout ce disque parce qu'il horripile tout le monde"
lundi 2 décembre 2013
To turn his back on violence
En 1972, Elia Kazan, aussi célèbre pour ses classiques hollywoodiens A l'Est d'Eden et Un Tramway Nommé Désir que pour sa participation à la chasse aux sorcières, tourne le dos aux studios et réalise à la maison et en famille (son fils a écrit le scénario), avec trois francs six sous et des acteurs inconnus (c'est le deuxième film de James Woods), ce film incroyablement dérangeant et retors sur l'Amérique malade de l'après Viet-Nam, sujet pour la première fois abordé au cinéma, la culpabilité d'un délateur (auto-flagellation ?) et l' "innocence" des bourreaux.
Une tension et un malaise permanents, générés avec trois fois rien, notamment grâce au regard de l'impressionnant Steve Railsback, irrigue le film jusqu'à l'inéluctable, mais sadiquement retardé, climax.
Si Les Visiteurs est un chef-d'oeuvre à (re)découvrir d'urgence, son visionnage hier soir n'était évidemment pas la meilleure idée pour conclure un week-end déjà grisou et grippal.
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