En 1971, avec la sortie de Una Lucertola con la Pelle di Donna (le titre original), Lucio Fulci connut déjà de sérieux problèmes avec la censure italienne qui l'accusa d'avoir torturé de vrais animaux dans la fameuse scène des chiens éviscérés dans le laboratoire. Pour prouver son innocence, Carlo Rambaldi, chargé des effets spéciaux, sera contraint de reproduire les maquillages devant le tribunal.
Tout ça pour vous dire que ce giallo première période mérite bien son statut de film culte. Comme beaucoup d'entre nous, j'imagine, j'ai découvert ce film il y a une quinzaine d'années quand on s'est soudainement plonger dans les profondeurs abyssales de la discographie de Morricone. La partition composée pour Una Lucertola con la Pelle di Donna est considérée, à juste titre, comme l'une de ses plus abouties, alliant à merveille mélodies et dissonances, cordes et synthés (on est en 71 !).
Lucio Fulci signe ici un film à la fois très personnel et très audacieux tant dans la forme (split screen, gros plans, angles distordus...) que dans le fond (les fantasmes saphiques d'une bourgeoise qui s'ennuie sévère dans son bel appartement !). Il mêle ainsi d'une main de maître onirisme (les 20 premières minutes sont tout bonnement hallucinantes !), érotisme et meurtres, le tout avec un goût déjà prononcé pour les ambiances sérieusement morbides.
J'aime ce blog !!!
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