Pour l'édition DVD de The Canyons, il n'y aura pas de director's cut, Paul Schrader a eu l'idée géniale de mettre dans son film toutes les scènes qui auraient dû finir dans la poubelle de la salle de montage, je le soupçonne même de n'avoir mis que celles-ci.
Ce film, écrit en moins de deux au
bord de la piscine du Château Marmont par un écrivain à bout de souffle comme un reader's
undigest de ses précédents bouquins, s'apparente à un long accident où un Ryan Gosling de caniveau, membré comme un cheval et interprétant le
rôle de sa vie (au sens premier du terme, celui d'un acteur raté), et un sosie de Christian Troy, repéré dans un film qui se regarde d'une main, mais membré comme toi et moi (à vue de nez, entre 15 et 20 cm, pas plus), se disputent un vieux thon bouffi d'à peine 30 ans, qui se se la joue miss monde avec ses bleus sur le cul et saucissonné dans son corset.
Fascinant de nullité - mise en abyme à 2 balles sur le cinéma (la scène du psy avec Gus Van Sant en caméo), scènes de suspens improbables (la bouteille d'eau va t-elle tomber par terre, ouinonouinon ?!), Kavinski de brocante en guise de BO - , The Canyons nous convie à la mort en direct du Cinéma, le genre de connerie qu'il faudrait que je soutienne si j'étais un de ces critiques qui écrit dans ces journaux que plus personne ne lit.
ah ah ah. J'aime beaucoup ces chroniques sur la fin de l'Amérique. Combien de temps nous faudra-t-il pour nous rendre compte que tout cela est définitivement fini?
RépondreSupprimerAh Arturo, quel papier génial......au style génialement jubilatoire !!! Humour grinçant, expressions et jeu de mots tip top, analyse synthétique mais pertinente.....Même si je ne partage pas toujours tes avis ("Gravity", le dernier Jarmusch...), je dois bien reconnaître que tes critiques ciné au vitriol me font mourir de rire !
RépondreSupprimerEt dans ces périodes électorales au contexte si morose que nous traversons (percée du FN, débâcle de la Gauche), une bonne barre de rire dès le matin, ça fait du bien. Merci à toi !!!
A +