samedi 4 août 2012

Tiane Doan na Champassak : The Father of Pop Dance




Cette merveille pop auto-éditée avec amour à 700 exemplaires est disponible au Plac'art (toujours le même ! ) ou directement auprès de Tiane Doan na Champassak. Vous pourrez aussi vous procurer The Father of Pop Dance jeudi prochain au Bal  qui accueillera le photographe pour une signature en musique, l'occasion de vérifier s'il a hérité des goûts vestimentaires et du déhanché endiablé de son paternel .

J'ai posé quelques questions un peu cash à Tiane Doan na Champassak qui a gentiment répondu :

Ton père vient de te faire son coming out ou t’es du genre à aller fouiner là où il ne faut pas ? Elles sortent d’où les photos de The Father of Pop Dance  ?
 
Pas du tout ! Je trouve très intéressant que pour notre époque de telles photographies peuvent paraître comme décadentes, voire qu’elles reflètent une certaine homosexualité alors que moi je vois juste un père qui s’éclate dans les années soixante. Inutile de te rappeler ce que cette période était mais j’ai souvenir d'un père qui aimait toutes les danses ! Il y a un an j’ai découvert cet album dans mon grenier mais j’ignore les raisons qui ont poussé mon père à se faire photographier en dansant sur de la musique pop dans un studio photo en 1967 à Los Angeles. Cet album n'avait jamais été ouvert depuis. Quand je l'ai ouvert 45 ans plus tard, tous les tirages sont restés collés les uns aux autres et j'ai dû endommager l'album afin de pouvoir le « lire ».

Il faisait quoi ton père à L.A. en 1967 ? Il allait voir les Doors en concert à The Matrix ?
 
Je n'ai aucune idée. C'était un an avant son coming out hippie !

Hormis Tantra , tes dernières publications font dans la récup’ : t’en as marre de la vraie photographie ?
 
Mais c’est aussi de la vraie photographie !

Tu penses publier  un nouveau livre chez un vrai éditeur un de ces quatre ou tu vas continuer à t’auto-publier à 500 exemplaires pour que personne n’ait accès à ton travail ?
 
Mes deux prochains livres sont avec des « vrais » éditeurs, comme tu les appelles. Mörel Books et Post Editions. Par contre nous restons en dessous de 1000 ex. Je ne fais pas de différence entre la photographie « vernaculaire » et la « vraie », ni entre un livre auto-édité à 100 ex. et un livre publié par un grand éditeur.

Avec The Father of Pop Dance,  tu milites visiblement pour un énième revival easy listening : tu préconise quoi comme bande son pour le feuilleter ?
 
These Boots Are Made for Walking de Nancy Sinatra.


Tiane Doan na Champassak: The Father of Pop Dance (2012)

5 commentaires:

  1. Encore une fois, je ne connais pas Tiane Doan na Champassak.
    Son travail à l'air intéressant. C'est "marrant" ces photos abîmées, ça leur donne un coté déglingos voir précieux, comme une vieille relique sacrée qui aurait été retrouvé.
    Par contre, une chose me turlupine. Moi qui suit néophyte dans le milieu de l'Art photographique, je ne comprend pas qu'à chaque fois les livres sortent en tirages ultra limités. Je sais que par rapport à la littérature, il y a moins de lecteurs mais de là à sortir 500 exemplaires !!!
    J'ai l'impression que c'est une façon de faire grimper les prix, leur donner une rapide plus-valu. Est-ce que je me trompe ???????

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  2. Oui vous vous trompez, c'est un livre destiné à être une pièce rare de collection! C'est simplement un principe du marché de l' Art, c'est tout.

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  3. "...C’est simplement un principe du marché de l’ Art.."
    Je comprend, c'est comme en peinture, sculpture, etc.....où chaque oeuvre est unique. Cela, je le pensais avant pour la photo en tant qu'oeuvre (développée, format d'une certaine taille, comme 1 tableau) où le tirage est ultra limité mais pas pour les livres.

    Ok Mira et merci de votre réponse.

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  4. Un tableau que l'on pourrait reproduire à l'envi !

    "Un principe du marché de l’ Art", certes un peu, mais c'est aussi un principe purement économique : les acheteurs de livres de photos ne sont pas si nombreux que ça, regarde dans les bibliothèques autour de toi et tu n'y trouveras au mieux que La Terre Vue du Ciel, j'exagère à peine (pour une fois) ! Du coup, les éditeurs tirent généralement au mieux 1500 à 2000 exemplaires, dans le cas précis de The Father of Pop Dance, on est dans l'auto-édition, donc 700 exemplaires, c'est déjà pas mal, il me semble !

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  5. à Francky 01: Pas de quoi pour la réponse, je n'y connais rien sauf en commerce .

    à Arturo B:Oui mais pour des raisons aussi purement éthique "je pense" pourquoi un éditeur photo "d'Art" ( du vrai, du rare) tirerait à plus de 1500 exemplaires ou 2000 ? ça retirerait aussi le côté précieux de l'objet car c'est aussi et avant tout un objet et ce qui se rapprocherait du tableau en quelque sorte sous une autre forme ! mais le principe du marché de l'Art est là et je dis bien marché de l'Art ( Collection) et faire bon commerce c'est aussi faire et surtout des économies pour faire référence à ce que vous dites car si il y a perte il n'y a pas gain . Ne pas être cupide , peut-être est-ce là la solution et que des petites sources nous fassent des rivières et c'est à souhaiter ...
    Merci .

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